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ESCAPADE | Découvrir la culture Crie en Baie-James

Le Québec, c’est grand, très grand! De la Gaspésie à l’Abitibi-Témiscamingue, il y a beaucoup de choses à voir. Il y a quelques semaines, je suis allée encore plus loin… dans le nord, dans le sud du nord, comme j’ai pris l’habitude de le dire! Je suis partie à la découverte de la culture Crie, en Baie-James, à Oujé-Bougoumou. C’est une communauté à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Chibougamau.

À la dernière minute, j’ai du faire mon sac pour 3 jours en Baie James, au coeur de l’hiver, pour remplacer Jennifer de Moi, mes souliers. Heureusement que la météo a été parfaite, avec des températures ultra douces : je me suis rendue compte que je ne suis pas super équipée pour les activités extérieures hivernales! Je suis partie avec Annie et Pascale. Je vous invite d’ailleurs à aller lire leurs expériences.

Et ne croyez pas qu’il est trop tard pour partir explorer ce coin du Québec! Il y a beaucoup d’activités à faire en été. Si j’ai découvert ce coin du Québec en hiver, j’aimerai bien y retourner pour voir ses paysages et ses lacs réchauffés par le soleil!

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Le camp Nuuhchimi Wiinuu de Anna et David

Hiver comme été, l’accueil au camp sera chaleureux… mais les activités et l’expérience bien différentes! Anna et son mari reçoivent les visiteurs dans leur camp au bord du Lac Scott. On séjourne dans des hébergements typiques cris. En hiver, gros duvet, peau d’ours, branches de sapin et four à bois assurent une nuit confortable (bon, ok, j’ai eu chaud et je ne me suis pas réveillée de la nuit, je n’ai vraiment pas eu froid… Annie a un tout autre discours!). On peut dormir à même le sol où choisir les tentes équipées de lits et matelas. Rustique, mais confortable, peu importe l’option choisie! Et en été, pas besoin de poêle à bois!

Les repas sont préparés et pris dans le chalet de bois rond. Soupe, salade, viande d’orignal, légumes et l’authentique banique, nos bedaines sont satisfaites matin, midi et soir. On a notre dose d’énergie pour faire toutes les activités proposées.

culture-crie-ouje-bougoumou-baie-james (9)Au petit matin, après une bonne nuit! (Oui, il n’y a pas de porte!)

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Découvrir la culture crie

Pendant notre séjour au camp, nous avons participé à plusieurs activités, perpétuant ainsi les coutumes et traditions de ce peuple autochtone.

Je me rappelle de cette belle traversée du lac en raquettes traditionnelles pour aller poser des collets pour les lièvres.

Je me souviens de cette sortie dans le vent et la neige et de l’admiration que j’ai eu pour David et son ami Lawrence pendant qu’ils posaient un filet de pêche sous la glace. Tant de respect, d’humilité, de résilience, de savoir-faire et de générosité. Ils ne parlent pas beaucoup. La peau de leurs visages marquée par le froid et le travail ardu reflètent bien plus qu’ils ne pourraient dire.  Et il suffit de les observer du coin de l’oeil pour comprendre qu’ils sont fiers de leurs origines et de leurs traditions, malgré les difficultés, la rudesse du climat ou de l’histoire vécue par les communautés autochtones.

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Je me remémore cette belle soirée, au coin du feu, quand David nous contait ses histoires. Puis quand, Anna nous a expliqué comment elle s’occupait de ses bébés, les emmaillotant, et les en installant dans un ingénieux système de lit berçant. Ce partage de coutumes et la transmissions de toutes ces connaissances dans le respect de la nature et des croyances, c’est vraiment incroyable! C’est le genre d’expérience que je trouve magique et unique. C’est le genre d’expérience qui fait grandir l’humain et le voyageur.

On a aussi participé à une des nombreuses étapes pour préparer de la peau de caribou. La peau sera ensuite utilisée pour faire des vêtements ou mocassins. L’artisanat a une grande place dans la culture crie, et porter des mocassins faits à la main, c’est pas rien! En plus, c’est vraiment chaud et confortable.

En été, vous pourrez faire du canot, de la randonnée, profiter des activités nautiques et j’imagine aussi que vous repartirez avec de bons conseils pour survivre dans les bois!

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Un musée pour comprendre et découvrir

A Oujé-Bougoumou, il faut absolument visiter L’Institut Culturel Cri Aanischaaukamikw. L’architecture du bâtiment est remarquable tout comme les expositions et les objets qui sont présentés à l’intérieur. On peut donc apprendre et comprendre comment les communautés vivaient. On y découvre les modes de transport, les outils pour chasser et vivre au quotidien. Plusieurs pièces artisanales sont également exposées : vêtements, chaussures, jouets, etc. C’est vraiment très intéressant.

Dans le corridor, des oeuvres plus modernes sont exposées. La culture crie et autochtone est bien vivante! On peut même s’initier au tissage de perles, un art coloré et accessible!

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Préparer son escapade

Se rendre à Oujé-Bougoumou

En hiver, l’avion par vol direct avec Air Creebec depuis Montréal est la meilleure façon de se rendre.
En été, on peut le faire facilement par la route… c’est moins loin que la Gaspésie!

Se loger

Le camp Nuuhchimi Wiinuu de Anna et David – Rustique hiver comme été, mais c’est une très belle expérience.
À Oujé-Bougoumou, l’auberge Capissisit offre des chambres modernes et très confortables. Le restaurant a une belle offre mais informez-vous des horaires!

Pour préparer le voyage

Tourisme Eeyou-Istchee-Baie-James
Cree Tourism
Institut culturel Cri

Bonne escapade!

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Merci à Tourisme Eeyou-Istchee-Baie-James et  pour nous avoir accueillies et fait découvrir ce coin du Québec!